L'assassinat d'Abane Ramdane en 1957 reste un événement majeur de l'histoire algérienne. Figure clé de la guerre d'indépendance et artisan du congrès de la Soummam, Ramdane fut éliminé par ses rivaux du FLN. Cet assassinat marqua le début d'une lutte fratricide pour le pouvoir et l'ascension d'une élite militaire qui allait dominer l'Algérie post-indépendante. Les tensions découlaient des choix stratégiques du congrès de la Soummam, privilégiant le politique sur le militaire. L'exécution d'Abane Ramdane, orchestrée par des figures influentes comme Krim Belkacem et Abdelhafid Boussouf, ouvrit la voie à une ère de règlements de comptes et de coups d'État. Son héritage continue d'inspirer les mouvements prônant une Algérie civile.
L'assassinat d'Abane Ramdane, figure emblématique de la guerre d'Algérie, continue de hanter la mémoire collective algérienne. Ramdane, surnommé « l'architecte de la révolution », a joué un rôle crucial dans l'organisation de la lutte pour l'indépendance. Son assassinat en décembre 1957 au Maroc, sur ordre de ses rivaux au sein du FLN, marqua un tournant décisif dans l'histoire de l'Algérie.
Au cœur des tensions se trouvait le congrès de la Soummam en 1956, organisé par Abane Ramdane, qui visait à structurer et à unifier le mouvement révolutionnaire. Les décisions prises lors de ce congrès, notamment la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur, furent contestées par certains chefs militaires du FLN, y voyant une tentative de prise de pouvoir par les Kabyles. Selon l'historien Bernard Lugan, l'assassinat d'Abane Ramdane a permis la mise en place d'une mécanique qui conduira à la naissance du « Système » dont les héritiers dirigent actuellement l'Algérie.
Selon le livre Un Crime d’État. Règlements de comptes au cœur du pouvoir algérien, Krim Belkacem a assisté directement au meurtre d'Abane Ramdane, orchestré par Abdelhafid Boussouf. La dépouille d'Abane Ramdane fut ensuite ensevelie dans une ferme isolée. Cet acte ouvra la voie à une série d'éliminations et de coups d'État qui allaient façonner l'Algérie post-indépendante. Son héritage continue d'inspirer ceux qui aspirent à une Algérie civile et non militaire.